Durée : 1h43
Réalisé par Rupert Wainwright
Année de production : 1999
Sortie en salles : 19 Janvier 2000
Avec : Patricia Arquette, Gabriel Byrne, Jonhatan Price
Pitch : Frankie Paige mène une vie tranquille à Pittsburgh, où elle travaille en tant que coiffeuse, jusqu’au jour où sa mère lui fait parvenir par colis un rosaire depuis le Brésil. Elle se met alors à être victime d’étranges attaques qui attirent l’attention de l’Eglise, par le biais du père Durning. Enquêteur attitré du cardinal Daniel Houseman et membre de la Congrégation des Causes des Saints, le père Andrew Kiernan est dépêché auprès d’elle afin d’examiner son cas : les blessures de Frankie rappellent en effet celles que reçut le Christ 2000 ans plus tôt, et pourraient bien être des stigmates…
Le thème de la possession a été beaucoup abordé au cinéma ces dernières années. Mais pas question du diable ici, il s’agit de l’histoire du véritable enjeu que représente l’Evangile authentique découvert en Egypte en 1945 et nié et combattu par le Vatican, ce qui peut sembler fragiliser la puissance de l’église. Le film se fonde sur des récits « authentiques » de nombreux croyants foudroyés par l’apparition des blessures divines sur leurs corps. Elles sont au nombre de cinq : marques des clous sur les mains, sur les pieds, de la couronne d’épines sur le front, des coups de fouet dans le dos, et enfin la blessure de la lance sur le flanc.
Stigmata est un thriller religieux qui fait l’apologie de la religion privée, d’une théorie divine, personnelle et instantanée, où le croyant pourrait trouver le Christ partout autour de lui, et où l’église (en tant que lieu et institution) n’aurait plus sa place. Le film part donc d’une théologie solide et n’hésite pas à donner une critique acerbe du Vatican et des grands religieux qui privilégieraient le dogme à la religion. Mais au visionnage du film on garde à l’esprit l’éxorciste qui reste en toile de fond de Stigmata : la scène d’ouverture au Brésil, la scène de l’exorcisme … Le fond est bon mais la forme est parfosi dicutable : les effets spéciaux sont fragiles ( voire la scène finale avec le feu numérique ), les flashs sont un peu hystériques car on hésite pas à y aller à fond sur les effets sonores et visuels. On aurait préféré une réalisation moins tape à l’oeil ( on a parfois l’impression de regarder un clip gothique sur MTV ).
Les acteurs sont bons et l’histoire “d’amour” est crédible, même si un peu cousue de fil blanc ; on apprécie le tabou qu’elle suggère. Ils portent à eux deux ce film en compensant ses faiblesses grâce à leurs interprétations remarquables.