Stitches: Mourir de Rire (2012)

Un clown lubrique meurt durant un anniversaire organisé pour des enfants. Des années plus tard, il revient avec la ferme intention de tous les massacrer. La fête peut enfin (re)commencer…

Présenté en compétition au 2ème Festival du film fantastique de Paris, Stitches est le digne représentant de l’Irlande dans la sélection. Mais en plus, c’est le seul Slasher qu’on pourra voir cette année au PIFFF. Promettant un véritable défouloir sur grand écran dans la bande-annonce, on était pressé de voir si, dans la salle surchauffée du festival, le fun allait être au rendez-vous.

Car dans Stitches, Conor McMahon décide de ramener en 2012 le mythe du clown tueur à la fois drôle et avide de sang. Il faut dire que ce Boogeyman vaut à lui seul le détour : obsédé, crétin et prenant son métier de clown par dessus la jambe, c’est un véritable phénomène de foire. Et lorsqu’il est malmené par une bande d’enfants terribles lors d’un anniversaire, son désir de vengeance sera plus cruel et potache que jamais. Véritablement bête et méchant, Stitches ( c’est le vrai nom de ce Clown Zombie ) est assez inventif quand il s’agit de passer à l’acte puisque ses meurtres sont particulièrement drôles ( surtout celui du chat ).

Véritable déclaration d’amour au cinéma de genre des années 80, Stitches apparait comme un pur produit de cette époque là avec un désir marqué de surfer sur la vague de la Nostalgie. Et ça fonctionne : avec les trucages en latex et des litres de faux sang, les scènes horrifiques évoquent de vieux souvenirs d’antan.

Ce qui caractérise aussi ces années, c’est le sens inné de la rigolade avec des films légers et sans prétentions qui sont projetés uniquement dans le but de divertir le public. On y trouve un pot pourri de ce qui se fait de meilleur : la malédiction avec les prétextes toujours ridicules ( et assumés comme tels ), des adolescents forcément un peu clichés, des jolies filles et des tueries. Rappelant ( un peu ) un Freddy du pauvre ( ne comparons pas l’incomparable non plus ) dans la personnalité du tueur mais surtout dans les scènes de rêveries du héros, Stitches nous titille la corde nostalgique pour notre plus grand plaisir.

Pourtant, même si on passe un bon moment devant le film, on ne peut s’empêcher d’être déçu par un manque de rythme qui plombe parfois notre enthousiasme. Mais ça nous permet de nous attacher ( un peu ) aux personnages particulièrement saisissants, surtout pour la bande de garçons, tous géniaux. On aurait même voulu que le film dure plus longtemps et développe un peu plus cette amitié. Tom, le personnage principal étant particulièrement touchant face à cette épreuve et livré à lui même dans cette mission dans laquelle il doit sauver ses amis.

Généreux avant tout, Stitches nous donne le sourire dès la première scène. On ressort de la salle avec un sentiment mitigé et une légère déception. Il ne faut sans doute pas trop en attendre et se contenter de quelques moments rigolos que le film nous offre.