Seulement 3 ans après le premier opus, Brahams est de retour. Rappelez-vous, le film de 2016 mettait en scène une
Une suite plutôt attendue par les fans, qui ont bien accroché à l’historie de la poupée maléfique (au contraire de la presse qui a défoncé le film, nous les premiers). Pourtant, on reconnaît que le film n’était pas dénué de qualités, notamment une ambiance gothique plaisante et quelques bonnes idées de scénario. Alors, cette fois-ci, c’est Katie Holmes qui campe le rôle de la mère de famille : recherchant un environnement calme pour leur fils et ignorant tout de son funeste passé, le couple s’installe dans le Manoir Heelshire. Bientôt le jeune garçon se lie d’une troublante amitié avec la fameuse poupée…
On retrouve donc l’actrice de Dawson qui s’est déjà essayée au genre avec notamment “Don’t be afraid of the dark”. Mais malgré toute l’énergie déployée par celle-ci, elle ne parvient pas à convaincre dans ce rôle de mère perturbée. La faute à une direction d’acteurs assez médiocre, qui rend les personnages imbuvales : de gros clichés ambulants. Même le petit garçon offre une prestation trop lisse pour être crédible, dommage. Car c’est la performance de l’acteur/enfant sur lequel repose tout le film : à l’image de Esther, si celui-ci n’est pas convaiquant, c’est tout le long-métrage qui est raté.
Et côté scénario, ce n’est pas mieux… Sur le papier, on était en droit d’attendre une continuité entre les deux films (oui car c’est une suite hein, on essaie d’être logique). Mais en réalité, c’est tout l’inverse. La malédiction de Brahms se contente de répéter le schéma du premier film, à ceci près que la malédiction touche aujourd’hui l’enfant. Au fur et à mesure du film, la relation entre Brahms et Jude instaure un climat de malaise, plutôt bien rendu dans la maison, avec quelques scènes bien pensées. Mais il y a une chose inexplicable dans The Boy 2 : c’est que le film démolit toute la mythologie qui avait été instaurée dans le premier volet. Avec le succès d’Annabelle, les scénaristes ont sans doute décidé de réinventer toute l’histoire de la poupée au risque de n’avoir aucune cohérence avec le film précédent. WTF.
Sur le plan de la réalisation, on retient que le design artistique du film est assez réussi, avec quelques plans qui suggérent l’angoisse et une très bonne gestion du clair/obscur. On regrettera juste que le cottage anglais ait quand même sacrément moins de gueule que le manoir des Hellshire, ce dernier ne servant hélas qu’au final du film.
Au final, The Boy 2, La malédiction de Brahms, se contente d’être la suite sans saveur et opportuniste d’un film qui n’était déjà pas fameux. On attendait pourtant du réalisateur qu’il tire les quelques ficelles des bonnes idées tout juste effleurées dans le premier film. On en ressort déçus alors qu’on en attendait rien.