Avec VHS et surtout You’re Next, Adam Wingard s’est vite imposé dans le paysage du film d’horreur. En 2014, il nous revenait avec The Guest, un thriller mystérieux avec un beau gosse façon Ryan Gosling en héros. Un accent très années 80 pour ce film avec une B.O sublime à la manière de Drive. D’ailleurs, les comparaisons avec le chef d’oeuvre de Refn ne s’arrêtent pas là : la musique donc, le héros charismatique, certains aspects de la photographie mais surtout la tentative de rendre un hommage au style des eighties tout en traçant une ligne plus profonde.
Malgré tout, le film de Wingard se révèle être moins ambitieux même si la première heure est très bonne. Il s’agit là d’une relecture intelligente des séries B de l’époque. A plusieurs reprises, on sent que la situation va déraper et le film n’est jamais aussi bon que dans ce faux suspense où la tension est à son comble. D’ailleurs, la prestation de Dan Stevens est remarquable tant au niveau du charisme que dans la frayeur qu’il inspire. A l’image du film, il est d’apparence assez froide tout en insufflant une ironie et ambiguité salutaires. On ne sait jamais dans quelle direction The Guest peut aller, comment le personnage du militaire peut réagir, mais cela permet aussi d’installer un climat de tension omniprésent. Adam Wingard met alors tout en oeuvre pour que sa mise en scène soit un peu plus inspirée. On retrouve un peu de ce qu’il avait déjà pu faire dans You’re Next et même plus encore.
En milieu de parcours, le film perd peu à peu de son aura en devant finalement assez prévisible, ce qu’il avait pourtant réussi à éviter en premier lieu. Et plus on se rapproche de la fin, plus on se dit “tout ça pour ça” ? On est terriblement frustré du résultat, et du final, déja vu des dizaines de fois. The Guest, relecture maligne de films cultes des années 80 mais qui ne va malheureusement pas plus haut que ces derniers. Pourtant, avec un peu plus d’ambition, le film aurait pu être vraiment excellent. Quel dommage.
Un mélange de timebomb et de terminator avec maika monroe. On aurait pu s’attendre à une histoire d’amour hors l’action passe avant. Un hommage aux films d’actions des années 80/90. Note : 7/10