Lorsqu’un groupe de soutien pour jeunes en difficulté organise une excursion en pleine nature sans se douter que des trafiquants de drogue utilisent des stéroïdes pour accélérer la croissance de leur produit, entraînant de surcroît une mutation des tiques de la région, on se dit qu’on a déniché un nanar (ou navet, c’est selon..) immédiatement collector ! On pense qu’il est inutile de vous annoncer que le film est mauvais (à notre humble avis, vous vous en doutez déjà !) mais plusieurs choses restent quand même à souligner néanmoins.
Car si l’entreprise est belle est bien catastrophique, sachez qu’elle ne nous épargne rien. Le groupe de jeunes est un bel exemple de fainéantise scénaristique. Entre le chippendale qui passe le plus clair de son temps torse nu, le loubard tout droit sorti d’« Hélène et les Garçons », le froussard, la greluche et la mutique aux deux lignes de dialogue, autant vous dire qu’on est servi. Sans compter les deux organisateurs qui n’ont d’organisateur que le nom tant ils sont inutiles. On finit même par se demander quel était le but final de leur initiative au bout du compte. Le film prend aussi le parti d’offrir au reste deux antagonistes humains puisque des tiques mutantes, c’est rigolo mais ça permet pas de combler 1h25 de film (et croyez-nous, c’est largement suffisant).
Et encore une fois, leur personnage a été écrit n’importe comment et sont plus ridicules qu’effrayants. Parlons enfin du sujet phare du film, les fameuses bestioles vampiriques. Déjà, on s’amusera que le fameux produit responsable de leur mutation n’ait affecté qu’elles et non pas l’ensemble de la faune. On s’amusera également du fait que les trois quarts des protagonistes passent devant les énormes cocons sans même les voir ou, cas échéant, ne semble absolument pas effrayés ou dégoutés par l’amas informe et visqueux qu’ils représentent. Les morts ne sont pas très nombreuses ni originales mais on a quand même le droit à un final grandiloquent en mode mutation de l’extrême qui se veut gore pour réveiller tout ceux qui se seraient endormis en route.
En définitive, faut-il voir ce Ticks Attack (ou Ticks en VO) ? Clairement non/ A moins que vous soyez des aficionados des vieilles péloches d’horreur animalière des années 80/90. Car un bon gros nanar entres potes en soirée pizza, de temps à autre ça fait plaisir !
Par Mark Asensio