Qu’avez-vous sur votre « liste de choses à faire avant de mourir »? Faire un saut en parachute? Faire le tour du monde? Et si une de ces choses étaient de commettre un meurtre ? C’est tout le pitch du film « Tone-Deaf » qui a fait sa première internationale au Festival Fantasia.
Richard Bates Jr., l’auteur-réalisateur de « Tone-Deaf», a de l’expérience dans le monde de l’horreur, ayant aussi écrit et réalisé des films comme « Trash Fire » (2016), « Suburban Gothic » (2014) et « Excision » (2012). Sa petite touche morbide, mais aussi satirique et sarcastique, est présente tout au long du film, tant par les scènes saisissantes de Robert Patrick que dans sa façon de choquer les spectateurs avec des retournements inattendus. Bates réussi surtout à nous surprendre alors que le personnage de Harvey regarde parfois directement vers la caméra pour parler aux spectateurs. Le bruit autour de lui s’assourdit alors qu’il fait plusieurs critiques sociales, surtout concernant les habitudes de vie des jeunes.
Robert Patrick porte le film sur ses épaules à lui seul. Chaque scène dans laquelle il est présent est intéressante et divertissante, que ce soit pour sa violence sadique et brutale, ses monologues ou simplement pour son regard glacial. Malgré ses 60 ans, il n’a pas perdu cette façon de nous glacer le sang comme il l’a fait dans « Terminator 2 », mais aussi dans « The Faculty » en 1998. Son personnage est un heureux mélange de cruauté humaine; un psychopathe en débâcle.
Cependant, « Tone-Deaf » détient son lot de défauts. Excluant les scènes tordues mais hilarantes impliquant Robert Patrick, la majorité de l’humour sonne faux. De plus, on ne s’attache pas nécessairement à l’héroïne, ce qu’on devrait faire, puisque c’est elle qui doit tenter de survivre face au projet sinistre de Harvey. Elle manque cruellement de charisme, peu importe l’évolution de son état d’esprit tout au long du film. Le reste du casting est sans intérêt et leurs allers et venus dans le film sont plutôt inutiles à l’histoire.
Par Simon Rother