Tremors (1990)

Voici l’histoire : La petite communaute quelque peu marginale de la ville de Perfection est soudain menacee par un monstre sorti de terre, espece de ver geant dote d’une force phenomenale, de multiples tentacules et capable de se mouvoir a grande vitesse…

J’ai découvert ce film un Dimanche après-midi d’Hiver sur Sci-fi, alors même que j’en avais déja entendu parlé : j’avais vu les coffrets DVD intégraux ( ? ) dans les Fnac de l’Ile de France. Je prenais ce film pour une énième série Z comme les programmes de Sci-fi savent si bien nous diffuser. Mais j’avoue avoir été très surprise par ce petit film à la pellicule parfaite sorti au début des années 90. J’ai été également surprise de retrouver Kevin Bacon, l’un des meilleurs acteurs de sa génération, au casting de cette petite production. Mais ça a été pour mon plus grand plaisir.

Alors que le genre est en plein essoufflement, Tremors parvient non seulement à lancer une franchise inventive et bien pensée, mais en plus à remettre au goût du jour des films avec des créatures monstrueuses comme il en pleuvait dans les années 50. Mais en plus de tout ça, on y retrouve un humour universel, très second degrés avec des personnages caricaturaux mais attachants qui multiplient les plans foireux.

Mais ne nous méprenons pas, Tremors est une petite série B fantastique qui ne renouvelle en rien le genre, aux moyens plus que limités mais pleine de bonnes idées et ayant le mérite d’avoir un scénario béton et un rythme soutenu. L’intrigue, pourtant “fantastique”, est traitée de manière très cohérente et fluide ce qui permet au spectateur de rester dedans pendant toute la durée du métrage. Les deux acteurs principaux, Kevin Bacon et Fred Ward forment un duo du tonnerre, avec une complicité qui crève l’écran. Tous deux se complètent à la perfection et les échanges de répliques, de même que leur relation, semble sincère. La totalité des acteurs est plutôt à l’aise et impliquée dans leur rôle pour un film de ce type qui, d’habitude, ne brille pas par l’interprétation de ses acteurs. Michael Gross interprétant une caricature hilarante de l’Américain patriote est hilarant, spécialement dans cette scène du sous-sol ou un ver s’en prend plein la tronche.

Les vers, monstres de plusieurs mètres de long qui se déplacent sous terre sont mis en valeur par une action intégralement filmée de jour ce qui est rare pour les films de ce genre. Leur look particulier et leur langue composée de dizaines de serpents marquent leur originalité ( l’idée de base était présente dans Dune, mais traitée de manière complètement différente ). Et malgré un budget réduit, les effets spéciaux sont efficaces et crédibles.

On en vient à se demander pourquoi ce film a été si vite oublié par le public, Tremors est une oeuvre finalement trèst décomplexée : le scénario est généreux en trouvailles, l’action est omniprésente, et la réalisation inspirée. Toute l’équipe semble s’amuser follement et le spectateur en fait autant