Bon, je vais être claire. Oui je sais Twilight n’est pas un film qui fait peur, il n’a donc pas sa place ici . C’est pas faux, mais j’étais en droit d’attendre quelque chose d’un film de vampires non ?
J’ai déjeuné en lisant le dernier Mad, qui conseillait justement d’aller voir Twilight le soir, dans un cinéma de quartier paumé mais SURTOUT PAS une séance d’après-midi. Je dois être maso parce que je suis allée à la séance de 13H35, le premier Mercredi des soldes, à l’UGC des Halles, oui je sais, je les cumule. Arrivée devant la salle, je constate que je fais partie des plus agés ( à 26 ans, ça fait peur ! ). Que des ados de 15 ans : le filles à mèche qui gloussent et les mecs à touffe qui gloussent aussi ( ben oui ils muent ). Mais el pire n’était pas arrivé. A peine assise ( entre un couple et un groupe de cinquantenaires, surement des critiques ), lorsque les lumières s’éteignent, des cris retentissent comme si Chistophe Maé était arrivé dans la salle : quenini, c’est l’excitation adolescente qui veut ça. Inutile de dire que ca a été dix fois pire quand le vampire ado est apparu à l’écran.
Trève de sarcasmes, la professionnelle revient au galop. J’ai quand même réussi à me faire un avis.
Réalisateur : Catherine Hardwicke
Avec : Kristen Stewart, Robert Pattinson, Michael Welch, Cam Gigandet, Rachelle Lefevre, Peter Facinelli, Elizabeth Reaser
Production : Summit Entertainment
L’histoire : La jeune Bella, 17 ans, est obligée d’emménager chez son père qu’elle connaît très peu, suite au remariage de sa mère. Quittant le soleil de Phoenix, elle se retrouve dans la petite ville pluvieuse de Forks, état de Washington. D’un naturel discret, elle ne tarde cependant pas à se faire des amis et à s’intégrer. Son attention se porte néanmoins très vite sur la mystérieuse famille Cullen, et notamment sur le jeune Edward, qui semble l’éviter. De plus en plus fascinée par le jeune homme, Bella est prête à tout pour percer à jour le mystère qui l’entoure…
Pas de surprises, c’est un film estiné aux adolescents : les problématiques, l’histoire d’amour, la réalisation, la fin.. D’ailleurs, on peut dire que le vampirisme est tellement peu traité que je me suis dit que c’était un prétexte pour une concentration beaucoup plus importante sur LE sujet du film : l’histoire d’amour entre les deux héros. Le film passe donc deux heures à présenter la relation entre Bella et son bellâtre vampire. Et si la jolie Kirsten Stewart s’en sort plutôt bien dans le rôle de la jeune fille perdue, quoique un peu trop naîve mais c’est le personnage qui veut ça ; difficile d’en dire autant du mollasson Robert Pattinson qui peine à rendre crédible son personnage. Il a beau répéter tout du long qu’il est dangereux pour Bella de l’approcher, on ne ressent jamais ce danger, même lorsqu’il prétend avoir une furieuse envie de gouter à son sang.
Et c’est là que ma colère intervient : pour toute personne entre 20 et 30 ans, ce genre d’histoire n’est pas nouvelle : elle rappele celle de Buffy et Angel dans Buffy contre les vampires, série novatrice qui a marqué des millions de fans et qui reste encore une référence. La preuve. Le film ( et donc les livres ) ne s’inspire pas seulement des personnages, mais on a affaire à un quasi copier coller de la série vers le film, en moins bien rendu. Je m’explique. Une jeune fille ( Buffy/Bella ) arrive dans une nouvelle ville ( Sunnysale/Forsk ), ses parents sont divorcés, elle est solitaire, elle se fait de nouveaux amis mais est inriguée par un jeune homme étrange. Qui est un vampire. La scène de leur premier baiser est tout simpelment identique à la série de Whedon : dans la chambre de la jeune fille, devant la fenêtre, la réaction du vampire est simmilaire. Edward ( Angel ) est très protecteur avec sa belle, il la suit dans la rue pour surveiller qui veut lui faire du mal. Il ne peut s’abandonner à son amour sous peine de devoir la mordre ( malediction ). Le méchant vampire est blond et il vuet tuer Bella ( Buffy ). Un affrontement final entre les deux ( Angel/SPike ; Edward/le surfer ). A la fin, la fiancé du méchant est vivante et va visiblement se vanger ( Drusilla ? ).
Twilight reprend les ficelles scénaristiques de Buffy, mais en oublie les aspects les plus sympas : Bella, à la différence de Buffy, est molle, sans caractère et naïve; Là où Buffy refuse d’être avec Angel, même si elle l’aime et va jusqu’a le tuer, Bella accepte l’identité de son chéri sans rien dire, ni penser. Ensuite, l’action : les scènes des baston de Buffy étant très très divertissantes, la violence souvent présente ( même si c’était à la base également une série pour ados ). Dans Twilight, Rien à se mettre sous la dent. Les vampires sont végétariens, les “meurtres” sont invisibles, la seule scène de baston dure 3 minutes et ne donne pas grand chose. Enfin, Robert Pattison Pattinson ne possède malheureusement pas une once du charisme animal nécessaire à l’interprétation d’un tel personnage et se révèle d’une fadeur à toute épreuve (on a franchement du mal à imaginer qu’il a presque une centaine d’années). Alors que Angel jouait à merveille le vampire torturé avec une ame ou alors le vampire destructeur. Je vais m’arrêter là, je pourrais en faire des pages.
Ca aurait été tellement interessant de travailler ce sujet, par exemple avec un jeune étudiant et UNE vampirete, original non ?Autre chose, la mythologie est risible : au soleil, les vampires brillent ( ?? ), ils lisent dans les pensées, peuvent vivre le jour ( mais pas par plus de 22 degrès .. ) bref …
Malgré tout, il y a des bons points : les décors naturels sont sublimes, le personnage de l’indien est intéressant et aurait mérité d’être plus dévellopé. Au final on retient que des mauvais points : d’abord le maquillage des vampires. Du blanc … C’est un peu too much, et quand on compare avec Entretien avec un vampire où Tom Cruise, Brad Pitt et Kirsten Dunst étaient tellement bien maquillés, çafait tâche. Dans Twilight, la blancheur cadavérique est beaucoup trop artificielle pour faire vrai, surtout pendant les scènes de jour.
Twilight aurait sans doute mérité un peu plus de travail, un casting un peu plus inteligent et un traitement différent. Où tout simpement, l’histoire aurait mérité de rester sur les pages blanches des livres originaux.