Jason Blum, producteur et patron incontesté du “Low budget, high concept” nous revient ce mercredi 24 juin avec son nouveau bébé, Unfriended. Alors ici, le high-concept est simple : l’intégralité du film se passe sur un écran d’ordinateur (vous comprenez également en quoi c’est un low-budget). Nous suivons donc Blaire, son copain Mitch et 4 de leurs amis faisant une conversation via Skype. C’est tout juste un an après la mort de leur amie Laura qui s’est suicidée après qu’une vidéo compromettante d’elle ait été diffusé sur le net. Le problème est qu’une septième personne va s’inviter à cette discussion. On en dira pas plus car l’une des qualités du film, ce sont ses surprises.
En effet, même si Unfriended possède un schéma de narration très classique, beaucoup d’événements réussissent à nous surprendre. En premier lieu, là où nous pensions que le film se contenterait d’être un simple écran laissé sur Skype, il navigue, en fait, constamment sur d’autres sites et logiciels, c’est très basique mais ça donne du rythme et tout l’écran est exploité (en haut, en bas, à gauche, à droite). D’autre part, la fameuse vidéo compromettante nous a surpris par rapport à son contenu, la raison du suicide de Laura (mais cela seulement si tu n’as pas regardé la bande-annonce qui est remplie de spoilers…). Et ce n’est qu’une partie des surprises qui vous attendent. Bref, tout ça pour dire que le concept fonctionne vraiment, même si le début est un peu long, et qu’une fois entré dans le délire du film, on ne veut plus en sortir.
Comme on s’en doutait, le film n’est pas dénué de défauts, il y en a beaucoup, mais ils sont assez minimes et n’empêchent pas l’immersion. On a, par exemple, le jeu d’acteur. Même si il est assez correct dans sa globalité, certains personnages n’ont pas des réactions très réalistes par rapport aux événements qu’ils subissent. Cela est dû au fait qu’on les voit constamment via la conversation Skype et donc quand ils n’ont pas d’importance à l’intérieur de la scène en cours, on peut constater quelques relâchements. Mais comme nous le disions, c’est très minime. Il y a également quelques incohérences distillées dans le film mais cela ne gâche en rien le divertissement.
Ce film nous fait passer par plusieurs émotions, on rit beaucoup, certaines situations sont vraiment amusantes et détendent l’atmosphère car Unfriended possède également de beaux instants de pressions et de suspense, ce qui est rare aujourd’hui avec le found footage (si ce n’est pour faire un jump scare débile). Notamment les scènes avec les comptes à rebours, mais nous ne dirons rien de plus pour ne pas vous gâcher ces scènes intenses. C’est donc un petit film bien surprenant et divertissant qu’il ne faut pas bouder. Et profitons-en avant que des opportunistes se saisissent du concept pour en faire des produits à la chaîne !