En ces temps de pandémie mondiale où il est impossible d’aller dans les salles obscures pour frissonner un bon coup, nous avons tout de même des films qui sortent directement en VOD et aujourd’hui nous allons parler de l’un d’eux, Warning : Do not Play. Ce film sud-coréen réalisé par Kim Jin-Won nous raconte l’histoire d’un scénariste de films d’horreur en panne d’inspiration qui se penche sur un fait divers ayant eu lieu dans une fac. Et évidemment, bon nombre de secrets entourent ce drame…
La première chose que l’on peut dire est que le film est assez classique dans son histoire, du moins, si l’on est habitué au cinéma d’horreur japonais (tel que Ring ou Ju-On) dont il s’inspire beaucoup. En effet, Warning utilise énormément de techniques, notamment au niveau de sa narration, l’on connaît très bien. Par exemple, pour faire écho à Ring : le fait-divers du film nous est d’abord décrit comme une légende urbaine transmis par le biais du film qui se diffuse et évidemment, c’est bien plus qu’une simple histoire (ce n’est pas un spoiler, ne partez pas !). Alors c’est assez classique oui, mais finalement, on s’en fiche. Pourquoi ? Parce que le film déborde d’amour pour ce cinéma et on le ressent à chaque instant. C’est véritablement plaisant à suivre surtout pour des fans du genre comme nous.
Mais il y a un point très simple sur lequel le film parvient à devenir réellement jouissif. C’est le fait qu’il soit vraiment flippant. Bien sûr ça semble banal dit comme ça, mais on a de moins en moins de films qui jouent vraiment sur la peur. Ici, c’est réussi et ça fait du bien. On ne parle pas de jump-scares qui font sursauter à cause de musique trop forte. Non, tout est dans l’ambiance. On a très peu de musique, et l’angoisse passe par le traitement sonore. Des respirations, des petites voix, un sol qui craque, c’est une parfaite gestion du suspense. Le film va assez loin dans sa volonté d’effrayer le spectateur et c’est là que l’on sait être devant un film de passionné. On l’a vu avec le scénario mais aussi toutes ces manières de « faire peur » le prouvent. Tous ces éléments nous fondent dans une horreur exponentielle sans jamais être inintéressant dans son récit. C’est cela qui rend le film digne d’intérêt pour les fanatiques que nous sommes. Et d’ailleurs, le casting participe énormément à la réussite du film. Surtout Seo Ye-ji à qui on s’attache assez vite mais aussi Jin Seon-Kyoo complètement taré dans son rôle !
Alors n’oublions pas qu’en cette période difficile, des films sortent, des films qui ont besoin d’être vu. Et quand on nous offre ce genre de petites pépites réunissant tout ce que l’on aime, jetons-nous dessus !
Benjamin Germany.