Avec Wolf Creek 2, le péquenaud le plus sanguinaire de l’outback australien se remet au boulot, plus xénophobe et gouailleur que jamais !
Après un premier Wolf Creek qui s’était révélé être le joli électrochoc horrifique de 2005, le réalisateur-scénariste Greg McLean a enchaîné sur la réalisation d’un autre survival, habité par une menace cette fois animale (Solitaire), pour ensuite enfiler la casquette de producteur pour deux films de genre (Red Hill et Crawlspace). Pour ses retrouvailles avec le charismatique Mick Taylor, boogey-man toujours transfiguré par l’interprétation impressionnante de John Jarrat, on sent dès les premières images que le réalisateur a bénéficié de plus de moyens.
Un budget upgradé servant aussi le virement de bord opéré par rapport au premier film. Là où le premier Wolf Creek nous servait une très looooongue exposition suivie de 30 minutes de tension d’autant plus électrisante, ponctuées de saillies brutales et d’un minimalisme redoutable, sa suite est nettement plus démonstrative et généreuse en séquences d’action. Un parti pris annoncé dès la séquence d’ouverture qui taille direct dans le vif du sujet, jouant d’un humour noir nous rendant le boogey-man presque plus sympathique que ses premières victimes (il est vrai particulièrement gratinées).
John Jarrat arrive heureusement à contrebalancer cet aspect ainsi que le côté quasi-comique de certaines scènes gores bien grand-guignolesques en livrant à nouveaux de purs instants de terreur. Mick Taylor, régulièrement cabotin comme un Freddy australien, y redevient alors terrifiant.