Une bande de jeunes en week-end, une cabane isolée, des produits chimiques, quelques créatures féroces et une bonne dose d’humour… Voilà les ingrédients d’un cocktail explosif qui sent bon l’hémoglobine. C’est le programme de “Zombeavers”
Pourtant, ce genre de scénario, on a l’impression de l’avoir déjà vu mille fois. C’est même le pitch de bon nombre de films d’horreur. Mais là où certains se distinguent, c’est dans la mise en scène et la conception de l’intrigue. Zombeavers est de ceux là, et c’est ce en fait toute son originalité. Donc, comme dans tout bon film de série B, voici trois copines qui se décident à partir se mettre au vert pour changer les idées de l’une d’entre elles, récemment trompée. Pour ne pas être dérangées, elles ont décidé de passer le week-end dans la petite cabane familiale, au bord d’un lac (plutôt un étang), avec pour seule compagnie des voisins bien contents d’avoir un peu d’animation. Et d’animation, il en sera surtout question quand les stars du film, les castors, entreront en action.
Ces castors, rendus zombies suite à un produit radioactif déversé dans la rivière, vont avoir dès lors tendance à vouloir débiter des corps humains plutôt que des bouts de bois. Le casting étant conçu pour présenter des personnages assez insupportables, le spectateur se délectera de voir ainsi périr tout au long du film cette bande de soi-disant amis complètement superficiels. On en viendrait même à encourager les rongeurs ! L’originalité du film consiste à briser complètement les codes de la jeune fille éplorée qui voit tous ses amis se faire décimer en attendant d’être la dernière de la liste. Au contraire, les victimes de castors-zombies se font certes trucider à la chaîne, mais dans un ordre qui en surprendra plus d’un !
L’humour est bien entendu au rendez-vous dans un film qui ne se prend pas au sérieux une seconde… pour preuve l’animation volontairement grotesque de ces Toxic Avengers increvables! On est vraiment dans les techniques d’effets spéciaux des années 80, avec de la marionnette électronique et radiocommandée. Et oui, ils ont osé le vintage ! Ces zombies à queues plates ont tout de même plus la taille d’opossums que gentils castors de rivières. Ils sont aussi doués d’une intelligence rare pour des animaux morts (-vivants), et usent parfaitement les compétences combinées des zombies ET des castors. Les pauvres victimes ne tarderont pas à le découvrir. Mais ne sera-t-il pas déjà trop tard?
Le seul -petit- reproche qu’on peut réellement lui faire est sa durée. A peine 75 minutes pour ce festival funny-trash à fourrure. Mais ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette petite perle parue en 2014, et bien moins médiatisée que d’autres films d’horreur comiques comme la série des “Sharknado”. Bref, pas sûr que Davy Crockett puisse se faire un jour un chapeau avec la peau de ces castors-là!
Par Vince