Alors que le film sort le 12 Mai prochain, voici un petit avant-goût du remake de Freddy, version 2010.
UN NOUVEAU CAUCHEMAR
Freddy–Les griffes de la nuit est une réinvention du classique du film d’horreur A Nightmare on Elm STREET (Les Griffes de la Nuit). L’original, signé Wes Craven, lança en 1984 le démoniaque Freddy Krueger, qui hanta les nuits de toute une génération de fans. Vingt-six ans plus tard, un nouveau Freddy, interprété par Jackie Earle Haley, surgit sur les écrans, et un nouveau cauchemar commence… “Freddy est la créature la plus effrayante qu’on puisse imaginer. C’est le pire des croque-mitaines”, dit Haley. “L’horreur, pour être authentique, doit avoir un lien avec notre vécu. Or, nous rêvons tous. C’est une réalité universelle à laquelle nul n’échappe”, souligne le réalisateur, Samuel Bayer, qui signe ici son premier long-métrage après une brillante série de pubs et vidéos musicales. “Le plus terrifiant, chez Freddy, c’est qu’il vient nous tuer dans notre sommeil, quand nous sommes totalement sans défense”, ajoute le producteur Michael Bay. “Un mauvais rêve nous enferme pieds et poings liés dans un univers clos où il serait vain de chercher à se cacher. Seule issue : se réveiller… ou mourir de peur.”
“Freddy met à jour des peurs communes à toute l’humanité”, note de son côté de producteur Brad Fuller. “Quand vous voyez un film d’horreur, vous vous demandez souvent pourquoi les personnages s’exposent à des dangers qu’ils pourraient aisément éviter. Mais personne ne peut rester éternellement éveillé.” “Freddy a tout son temps”, complète le producteur Andrew Form. “Il sait que nous finirons par échouer dans son univers cauchemardesque. Il lui suffit de patienter quelques jours.”
Wes Craven avait écrit LES GRIFFES DE LA NUIT en s’inspirant d’une série d’articles sur des jeunes, profondément marqués par une guerre et hantés par des cauchemars dont ils avaient fini par mourir. Ce film à petit budget, où Robert Englund créait le rôle de Freddy, fut un succès international qui fit la réputation et la fortune de la société de production New Line Cinema et donna naissance à de nombreuses suites.
Deux décennies plus tard, Michael Bay, Andrew Form et Brad Fuller, dont la société de production, Platinum Dunes, s’est fait une spécialité de réinventer les classiques du film d’horreur, pensèrent que l’heure était venue de donner une nouvelle vie à Freddy, pour le plus grand plaisir d’une nouvelle génération d’amateurs. Andrew Form : “Enfant, j’étais convaincu que mourir en rêve, c’était mourir pour de vrai. Cette croyance me venait du cycle FREDDY. Elle me terrorisait.” Le réalisateur Samuel Bayer se plaît à explorer dans ses clips et spots publicitaires les frontières du réel et de l’imaginaire. Son talent et sa sensibilité en faisaient le réalisateur idéal de FREDDY – LES GRIFFES DE LA NUIT. “Sam a créé des images inoubliables dans ses courts-métrages”, déclare Form. “Nous avons été ravis de lui confier ce film.” Les scénaristes Wesley Strick et Eric Heisserer empruntèrent le canevas original de Craven, mais retravaillèrent le personnage de Freddy pour en étoffer la psychologie et en expliquer davantage le comportement. Wesley Strick : “Tenter cette nouvelle approche m’a renvoyé à la légende du Joueur de Flûte de Hamelin qui se venge d’une ville en entraînant derrière lui tous ses enfants. Il m’a semblé que Freddy Krueger serait encore plus effrayant sous les traits d’un vengeur autoproclamé, plus complexe, plus humain que dans le premier film, et qui pourrait bien avoir été victime d’accusations injustes…” Freddy règne en maître sur le monde du sommeil et des rêves, un monde sur lequel l’humanité n’a pas fini de nous interroger.
Samuel Bayer : “L’homme a toujours essayé de percer le sens de ses rêves. Certains ont tellement peur de faire des cauchemars qu’ils luttent contre le sommeil et cherchent à garder les yeux ouverts en dépit de la fatigue. Dans ce film, s’endormir, c’est mourir.” Une privation de sommeil prolongée amène le cerveau à se mettre en veilleuse pour se “recharger”. Aucun stimulant artificiel ne l’empêchera de sombrer périodiquement dans de courtes phases de sommeil. Eric Heisserer : “Durant ces phases, nous restons conscients, mais une partie de notre cerveau s’endort. C’est ce phénomène qui permet à Freddy de prendre le contrôle de nos personnages… où qu’ils se trouvent.”
NAISSANCE D’UN NOUVEAU FREDDY KRUEGER
Freddy, c’est d’abord un visage, atrocement brûlé et défiguré, une voix caverneuse à nulle autre pareille… et un humour d’une grande perversité. C’est un prédateur qui s’immisce dans les rêves d’adolescents des banlieues résidentielles afin de les tuer. L’horreur de cette situation s’incarne dans le corps du personnage central, que joue ici Jackie Earle Haley. Un “buzz” intense précéda l’annonce officielle de ce casting. “J’ai pensé dès cette époque que ce serait cool de jouer Freddy”, avoue Haley. “Mais lorsque les producteurs m’ont effectivement proposé ce rôle, je suis resté sans voix. Freddy est un personnage tellement imposant, tellement unique! J’ai été immensément flatté de cette offre.”
Brad Fuller : “Jackie possède toutes les qualités souhaitables pour un tel film. Les fans le connaissent, et nous savons tous que c’est un brillant acteur. Il nous fallait un comédien de ce calibre pour que l’histoire fonctionne et que le film soit réellement effrayant. Nous n’avons pas essayé de dupliquer ce qui avait été fait. Jackie s’est approprié le personnage.” Haley s’intéressa à la dimension mythique de Freddy et à l’écho qu’il a rencontré au sein des publics les plus divers. Jackie Earle Haley : “C’était passionnant d’incarner ce croque-mitaine dont nous aimons tous trembler. Freddy personnifie quantité de choses qui nous terrifient dans la vie réelle. Robert (Englund) avait fait un travail extraordinaire sur Freddy. Il lui a donné son identité des années durant. Le nouveau Freddy est aussi maléfique que l’original, et sujet aux mêmes élans de rage, mais il est plus sérieux, plus sombre et plus effrayant.” Samuel Bayer : “Jackie a créé un monstre que vous allez haïr, qui va vous faire trembler, mais pour lequel vous ressentirez aussi une certaine empathie. Tout cela est dû à Jackie.” À la demande des producteurs, Haley se documenta sur divers tueurs en série, mais préféra tourner le dos au réel pour mieux ancrer son personnage dans le mythe. “J’ai réalisé que je ne jouerai pas ici un serial killer. J’ai voulu être fidèle à l’essence du Freddy, tout en instillant une petite dose de réalisme qui permet de mieux comprendre d’où il vient.”
LES RÉSIDENTS D’ELM STREET
Pour incarner les jeunes victimes de Freddy, les producteurs cherchèrent de nouveaux visages qui donneraient à cette histoire cauchemardesque toute sa résonance émotionnelle. Rooney Mara, qui tient le rôle pivot de Nancy, fit partie des premiers interprètes recrutés pour le film. Nancy est une artiste introspective qui gagne sa vie comme serveuse dans la cafétéria favorite des ados. Freddy ayant jeté sur elle son dévolu, elle devient la meilleure alliée de ces jeunes, et la mieux placée pour briser le cycle des violences et des meurtres. Rooney Mara : “Sam m’a décrit Nancy comme la fille la plus solitaire du monde. Très différente de la Nancy du premier film, c’est une grande timide qui a beaucoup de mal à communiquer avec les autres. Ce qui ne peut manquer d’exciter les instincts pervers de Freddy.” La traque s’engage, Freddy multiplie ses attaques contre Nancy et certains de ses camarades. La jeune femme repère des éléments récurrents dans ces cauchemars, de plus en plus angoissants : le gants aux griffes métalliques aussi tranchantes qu’une lame de rasoir, la voix sinistre, le visage brûlé au troisième degré… Nancy réagit, elle décide de mener sa propre enquête, elle commence à sortir de sa coquille, à s’affirmer : “Nous la voyons évoluer au gré des scènes et s’ouvrir davantage aux autres”, indique l’actrice. “Elle s’allie à Quentin, qui vit une situation aussi angoissante. Elle devient plus confiante, plus forte.”
Kyle Gallner interprète Quentin, cet improbable “allié” qui tente de rester éveillé en se bourrant de stimulants : “Il se gorge de psychotropes, subtilise des flacons d’adrénaline à l’hôpital. Résultat : il devient de plus en plus instable et irritable.” Mais Quentin est aussi décidé que Nancy à ne pas tomber entre les griffes de Freddy : “Nos personnages ne sont pas des agneaux qui se laissent conduire à l’abattoir. Ces jeunes entendent régler eux-mêmes leurs problèmes, et le spectateur ne peut que souhaiter leur victoire.” Katie Cassidy interprète Kris, jolie blonde extravertie qui voit planer sur tous ces mauvais rêves… l’ombre d’un mystère ! “Kris va vivre des émotions extrêmes dans ce film et faire une vraie descente aux enfers. Elle devra ramper dans les ténèbres le long d’interminables tunnels, et verra ses cauchemars envahir progressivement sa vie diurne. Elle comprendra intuitivement que les jeunes d’Elm Street sont tous confrontés au même péril – un péril dont nul n’ose parler, à commencer par sa mère.”
Kellan Lutz interprète Dean, le nouveau petit ami de Kris, qui donne le premier l’alerte : “Il suffit de le regarder pour comprendre qu’il a de gros problèmes Ses rêves le tourmentent au point qu’il commence à se gorger de pilules et de cafés dans l’espoir de garder les yeux ouverts. Cela ne l’empêchera pas de sombrer dans un état comateux et de se retrouver face à Freddy.” Thomas Dekker interprète Jesse, l’ex mélancolique et dubitatif de Kris : “Il sait ce qui se passe, mais il refuse d’y croire… tout en faisant son possible pour ne pas céder à la fatigue. Il s’y use à tel point que Freddy n’en fera qu’une bouchée.” Une chose est claire pour tous ces jeunes : Freddy Krueger a un lien étroit avec un événement du passé, remontant à leur enfance. Mais les adultes, qui possèdent la clé de l’énigme, ne parlent pas…
Ces adultes sont interprétés par Clancy Brown (Alan, le père de Quentin, conseiller pédagogique au lycée de Springwood), Connie Britton (Gwen, doctoresse et mère de Nancy) et Lisa Mortenson (Nora, hôtesse de l’air et mère de Kris).