L’histoire : Parti pour une randonnée en solitaire dans les gorges de l’Utah, Aron Ralston, jeune alpiniste expérimenté, se retrouve bloqué au fond d’un canyon isolé lorsqu’un rocher s’éboule, lui emprisonnant le bras. Pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, il est en proie à des hallucinations avec pour seule compagnie le souvenir des siens.
Cinq jours plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence… Parti pour une randonnée en solitaire dans les gorges de l’Utah, Aron Ralston, jeune alpiniste expérimenté, se retrouve bloqué au fond d’un canyon isolé lorsqu’un rocher s’éboule, lui emprisonnant le bras. Pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, il est en proie à des hallucinations avec pour seule compagnie le souvenir des siens.Cinq jours plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence…
Tous ceux qui ont entendu le récit de cet homme et de ce qu’il a enduré pendant ces 127 heures, complètement isolé, la main bloquée par un rocher impossible à déplacer, avec très peu de nourriture et quelques gouttes d’eau, et qui ne s’en est sorti que par un acte de bravoure incroyable, se sont posés les mêmes questions. Qu’a-t-il éprouvé durant ces heures extrêmes, jusqu’à cette minute de vérité ? Comment a-t-il trouvé la force et la volonté de tenir dans une situation aussi désespérée ? Et chacun s’interroge : «Aurais-je été capable de faire la même chose pour survivre ?»
Danny Boyle, le producteur Christian Colson et le scénariste Simon Beaufoy, qui avaient précédemment fait équipe sur SLUMDOG MILLIONAIRE, se sont posés les mêmes questions. Mais Danny Boyle a vu autre chose dans l’histoire d’Aron Ralston : l’opportunité de créer une expérience cinématographique innovante, qui plongerait le spectateur dans chacune des secondes intenses vécues par le personnage. Il désirait lui faire vivre chaque souvenir, rêve, regret, moment d’inspiration ou d’imagination que traverse Ralston tandis qu’il passe du désespoir à un regain d’énergie et d’envie de vivre et d’aimer. Cet élan qui l’a conduit à accomplir l’inimaginable.
Dès l’instant où Danny Boyle a lu le récit d’Aron Ralston, paru en France sous le titre «Plus fort qu’un roc» aux éditions Michel Lafon, il a su très exactement quel genre de film il voulait faire. Pour amener le public à vivre cette aventure de l’intérieur, il voulait utiliser une caméra hautement subjective afin de pénétrer dans la tête du personnage principal et dans son corps, et de restituer au premier degré ces circonstances de vie ou de mort.
Danny Boyle : «Je voulais conduire les gens au fond du canyon avec Aron et ne plus les lâcher jusqu’à ce que lui-même s’en sorte. Bien sûr, je voyais dans ce sujet une extraordinaire leçon de survie en pleine nature dans des circonstances extrêmes, mais il y a aussi une autre dimension à cette histoire. Cela ne tient pas seulement à la manière dont il a survécu, aussi incroyable soit-elle. Ce qui m’intéressait, c’était aussi cette force vitale dans laquelle il a puisé. C’est ce que nous nous sommes efforcés de capter. Cette force impalpable qui nous réunit tous.
L’une des idées du film, c’est qu’Aron n’a jamais été réellement seul dans ce canyon mais il était entouré spirituellement par tous ceux qu’il a connus, aimés, ou dont il a rêvé. Et c’est ce sentiment que nous voulions rendre avec ce film.»
Danny Boyle était parfaitement conscient qu’il s’apprêtait à tenter quelque chose qui, à première vue, semblait impossible : «Nous allions faire un film d’action dans lequel le héros est immobile !»
Comment avoir continuellement de l’action si le héros n’a une amplitude de mouvements que de quelques dizaines de centimètres et si tout ce qu’il fait se déroule en grande partie dans son esprit ? Danny Boyle : «J’avais le sentiment que si nous étions capables de créer une expérience vécue à la première personne par le public tant au niveau visuel qu’émotionnel, alors les gens pourraient se perdre dans l’histoire de la même manière qu’Aron s’est perdu dans les canyons.»
Selon l’équipe, un seul acteur était capable de transmettre la conviction et l’émotion nécessaires pour plonger les spectateurs dans l’histoire. Danny Boyle : «James Franco possède ce talent et une technique irréprochable, et c’est exactement ce qu’il nous fallait parce que 127 HEURES est presque le film d’un seul acteur. James a su l’emmener plus loin, il a relevé les défis un par un, physiques comme émotionnels.»
Ce qui rendait également le projet intéressant aux yeux de Danny Boyle et du scénariste Simon Beaufoy, c’est qu’il était diamétralement opposé à leur film précédent. Après les taudis surpeuplés et tentaculaires de Mumbai, ils se retrouvaient dans une faille étroite, oppressante, au milieu de nulle part, à peine assez large pour qu’un homme s’y glisse.
Danny Boyle raconte : «C’était extraordinaire de passer de la multitude grouillante de Mumbai à l’autre extrême : un homme complètement seul et livré à lui-même. Le contraste était fantastique et le défi incroyable. Les deux films ne pouvaient pas être plus différents l’un de l’autre. Et pourtant, d’une certaine manière, ils portent tous deux sur le fait de surmonter des difficultés a priori insurmontables. Quand il était pris au piège, Aron a pris conscience de l’importance qu’avaient pour lui les gens et les êtres chers qu’il allait laisser derrière lui. Et cela a réveillé en lui un profond désir de survivre, il s’est jeté corps et âme dans la bataille. C’est de cela dont parle le film. C’est bien plus que la simple histoire d’un homme qui a vécu une dure épreuve.»