The Children a, depuis quelques temps, fait le tour des festivals se forgeant ainsi une bonne réputation en ravissant les spectateurs et le public. C’est le 21 Octobre qu’il arrive chez nous en France.
Écrit et réalisé par Tom Shankland
Musique – Stephen Hilton
Décoration – Suzie Davies
Costumes – Lupt Utama
Photographie – Nanu Segal
Montage – Tim Murrell
Idée originale – Paul Andrew Williams
Producteurs – Allan Niblo, James Richardson
D’abord, voici l’histoire : Deux familles se réunissent dans une maison de campagne pour célébrer les fêtes de Noël. Un havre de repos pour les parents, un parfait terrain de jeu pour les enfants. Très vite pourtant, ce moment privilégié prend une tournure qu’aucun des adultes n’aurait pu envisager : leurs propres enfants, sous l’effet d’un mal mystérieux, se retournent contre eux avec une cruauté et une ingéniosité implacables.
Le projet a pris forme de la manière suivante : Tom Shankland était en post-production de son thriller horrifique Waz quand le producteur James Richardson lui a suggéré de lire le scénario de Miria, écrit par Paul Andrew Williams. James Richardson : “Paul voulait se concentrer sur la réalisation de The Cottage. Mais le concept créé dans Miria – des parents contraints de tuer leurs enfants pour survivre – en faisait plus qu’un simple film d’horreur. Je ne pouvais me résigner à l’abandonner.
C’est donc tout naturellement que j’ai proposé le scénario à Tom Shankland. Le tournage de Waz s’était déroulé à merveille et il était pour moi le réalisateur idéal pour s’approprier ce scénario. Paul a tout de suite signé un accord pour que Tom réalise le film. Tom Shankland – L’idée que les enfants puissent être des monstres psychopathes, et non ces si jolies petites têtes blondes, estprobablement une peur universelle. Il est glaçant de penser qu’ils puissent n’avoir absolument aucun sens moral, l’un des buts de la «civilisation» étant justement de leur inculquer cette notion de différence entre bien et mal. La peur que les enfants suscitent chez l’adulte est le fondement de grands films comme L’exorciste, La Malédiction, Les innocents. C’est cette peur ancestrale dont je voulais alimenter The Children. Fasciné par les idées développées dans le scénario, Paul Shankland s’est tout de même lancé dans un long travail de réécriture, se concentrant sur les conflits entre parents et enfants”.
Tom Shankland : ” Le plus difficile a été la réécriture et le montage, pour conserver un ton sophistiqué et ne jamais sombrer dans le trash, qui aurait fait perdre de la valeur à l’idée originale. Je voulais garder un ton propre aux films d’épouvante des années 70. Des films comme La Malédiction ou Ne vous retournez pas, traumatisants, mettent sans cesse en avant des détails précis sur les relations familiales honnêtes. Dans The Children, j’ai voulu créer l’atmosphère chaleureuse et rassurante d’une fête de Noël en famille. Certes, cette atmosphère familière tourne mal mais les enfants continuent de ressembler à ces petites choses innocentes que les parents aiment tant. Ils ne possèdent aucun pouvoir particulier, aucune force surhumaine. Il est fascinant de penser qu’un être si fragile physiquement puisse totalement en dominer un autre, a priori plus fort et plus intelligent.”
Shankland s’est assuré que les costumes, les coiffures et le maquillage racontent une histoire sur chaque personnage au-delà du scénario lui-même. La décoratrice Suzie Davis a figuré la vision de Shankland en utilisant des couleurs primaires et en définissant un code de couleurs repris par les différents membres de l’équipe technique. Elle a aussi fait en sorte que toutes les «armes» utilisées par les enfants soient très colorées – le genre de choses qui les attirent. Le costumier Andrew Cox a habillé les enfants avec des couleurs très fortes, parfois criardes, de plus en plus saturées à l’image au fur et à mesure que le film avance. Celles portées par les adultes sont beaucoup plus douces. Casey, entre ces deux mondes, porte des couleurs sombres teintées de violet et de bleu. Pour le directeur de la photographie Nanu Segal, la neige est le cadre rêvé pour cette approche colorée du film. Elle rend ces associations d’autant plus fortes et graphiques. Elle invite également à explorer des angles intéressants et d’autres façons de raconter l’histoire.
Quand, dans votre film, la menace vient d’un enfant de 6 ans, l’approche visuelle doit être très différente que pour un film dont la menace est incarnée par un type de deux mètres avec un masque en cuir sur le visage et une tronçonneuse rugissante dans les mains. Une agression physique de la part d’un enfant ne fera jamais vraiment peur – le public imagine forcément qu’une pure confrontation physique verra l’adulte prendre immanquablement le dessus. C’est avec ces restrictions en tête que Shankland se réfère une fois de plus à l’une de ses principales références cinématographiques : La Malédiction. Chaque histoire impose son propre langage visuel pour exprimer les thèmes et les émotions qui s’y développent. Pour moi, tout, dans le film, devait être beau et rassurant. Des comédiens agréables à regarder, de magnifiques décors, une très jolie photographie, de belles compositions, de la neige, des lumières scintillantes. The Children devait ressembler à l’idée qu’un enfant se fait des fêtes de Noël. Au moment où tout devient si sombre, je ne voulais pas de personnages ou de détails que vous n’aimez vraiment pas. Les scènes les plus violentes se passent d’ailleurs en plein jour. L’effet de peur et d’angoisse n’en est, je crois, que plus efficace !
La reference concernant le sujet, personnellement, j en veux encore merci.