The Hunters – Rencontre avec son réalisateur (Chris Briant) et ses producteurs (Thomas Malmonte et Antoine Huet – HUMAL PRODUCTIONS).
LE PROJET
L’équipe technique du film s’est formée directement par contact d’agent nous dit Chris Briant, le réalisateur de The Hunters. Le script quant à lui a été envoyé à la boite américaine Media 8 qui a très vite accepté. Elle est le distributeur pour les pays anglo-saxon.
A ce propos il faut le rappeler que le projet est inédit dans notre pays. Le film est entièrement tourné en langue anglaise et avec 90% de fond privé » nous souligne Thomas Malmonte.
SCRIPT
« C’est un script optionné par les producteurs qui l’ont fait redévelopper, avec une petite contribution de ma part pour l’intégrer pleinement aux décors lorrains, et pour affiner certaines situations notamment dans la première partie, pour affiner les personnages principaux. Je voulais qu’ils aient une profondeur, une authenticité et que leur vie et leurs frustrations soient comprises par le spectateur. Sans cela, la sauvagerie de la 2e partie ne peut pas être intéressante. »
LES ACTEURS
Au casting on retrouve une armada de gueules internationales. Les chasseurs et surtout la petite mimi Dianna Agron qui n’était pas encore sous le succès de la série Glee. Elle a insisté pour honorer son contrat malgré la réticence de ses agents sur une production européenne.
Le but était alors de toucher un maximum de spectateur, d’où le casting international aussi bien sur l’équipe technique qu’à l’écran. Là encore il s’agit d’un refus d’être limité et bloqué par la langue française. Dès le départ il s’agit donc d’un projet en langue anglaise. Antoine Huet nous évoque alors l’appréhension du projet par le CNC et nous explique que le film n’a pu bénéficier d’aucun fond d’aide comme les Sofica en raison de ce choix de scénario en langue étrangère. De même que les aides régionales accordées en principe en amont.
(Terence Knox et Steven Waddington- crédit photo : Damien Garrel ©)
POST PRODUCTION
Le montage a été assuré par Sabine Emiliani (La marche de l’empereur) pour avoir un point de vue féminin insiste Chris. Il rappelle qu’il s’agit d’un 1er film très fort, sérieux où le 2nd degré n’est pas du tout présent.
La première phase de post prod s’est faite d’avril à juillet pour se terminer le fin décembre après les quelques coupes exigées par media 8 sur sa durée.
MARK SNOW
« Il est attaché au projet depuis longtemps. C’est l’un des premiers à avoir dit oui. Il s’est décidé à la lecture du script. Je l’ai rencontré une première fois en 2009 à Los Angeles, où nous avons beaucoup parlé ! C’est un homme très drôle, toujours à la recherche de sons nouveaux, toujours passionné par son métier. Et derrière une apparence bonhomme, c’est un vrai excentrique. Il était l’un des meilleurs amis de Michael Kamen avec qui il a commencé dans la musique. Je l’ai revu une deuxième fois au mois d’avril 2010 pour lancer la phase de la composition de la BO. Je lui ai montré un pré montage avec des musiques provisoires, je lui ai fait écouter les sonorités que j’aimais, pour qu’il comprenne l’univers que j’avais en tête. Il a disposé de 5-6 semaines pour composer, arranger et mixer la musique, ce qui est très court. Mais nous sommes dans le cadre d’un premier film où le temps est limité. »
JOHN ARONSON
« J’avais d’abord contacté John Bartley, le chef op’ de X files et de Lost pour assurer la photographie de The Hunters. John Bartley était très intéressé, nous nous sommes envoyés beaucoup d’emails, nous nous sommes téléphonés et rencontrés. Tout était impeccable, mais malheureusement il était pris par la dernière saison de Lost et la Fox ne lui a pas permis de se libérer. Son agent m’a donc recommandé de contacter John Aronson, le chef op de Heroes et FBI portés disparus et m’a montré sa bande démo qui était excellente en termes de couleurs, contrastes, optiques choisies. Je lui ai fait parvenir le script, je lui ai téléphoné. Au terme de la conversation, il a dit OK. Je l’ai rencontré physiquement la première fois au 1er jour de la préparation, 5 semaines avant le tournage. John est un chef operateur très généreux, qui a du métier, de l’autorité et qui m’a beaucoup épaulé pendant le tournage. Il avait toujours d’excellentes idées de cadres, de lumière je dois dire que nous avons eu une belle collaboration. Je ne le remercierais jamais assez de m’avoir fait confiance.
LE MOT DE LA FIN
Il compare également son film à un « parcours du combattant, un entrainement sportif », insistant sur le fait que le film doit assurer et éviter toute maladresse pour être légitime.
Ainsi « le plus dur est de faire passer ce qu’on a dans sa tête à celle des spectateurs ».
http://www.facebook.com/pages/The-Hunters-Movie/109294525787419
Note : L’article contient des propos retranscrit lors de l’entretien du 29 janvier 2011 accordé au Grand Hôtel de Gérardmer ainsi qu’un passage d’interview de complément reçu par mail.