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Rencontre avec Sébastien Landry et Laurence Baz Morais pour la websérie : La Chienne

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26 mai 2015. C’est dans le 4e arrondissement de Paris, à La Flaq plus précisément, établissement fort convivial tourné vers l’événementiel, que s’est tenue l’avant-première d’une web série québécoise intitulée La Chienne. Muni d’un calepin et d’un stylo, me voilà prêt à descendre au sous sol spécialement aménagé pour la projection de 7 épisodes d’environ deux minutes chacun.

Petit résumé du communiqué de presse : Pendant plusieurs années, Zoé a subi les pires traitements. Enfermée comme un animal dans une cave, elle se vide aujourd’hui de son sang. Elle aurait dû mourir… plusieurs fois. Mais elle ne meurt pas. Zoé veut vivre. Survivre. Et surtout, elle veut sortir de sa cage et échapper à ses ravisseurs…

A partir d’un pitch classique de survival (une victime tentant d’échapper à ses bourreaux), les réalisateurs Sébastien Landry et Laurence Baz Morais délivrent un ensemble cohérent et ludique qui parvient sans mal à tenir en haleine le spectateur. D’épisodes en épisodes, l’héroïne apprend de ses erreurs qui l’ont conduit à la mort pour arriver au bout de sa quête : la survie. La Chienne s’approprie intelligemment le format court pour aboutir à un résultat efficace, dynamique et percutant.

Quand on leur demande leurs influences, Sébastien et Laurence nous confient : «  il y a le film Un Jour Sans Fin (Harold Ramis -1993) pour la répétition des actions et Mario Bros pour le côté jeu vidéo avec les gains de vie. A la différence de Mario où c’est linéaire, pour l’héroïne de La Chienne tous les champs sont possibles ».

Effectivement, au visionnage, l’intention et les inspirations sont clairement ressenties. Peut-être y voit-on aussi un peu de The Woman réalisé par Lucky McKee en 2011 où une jeune sauvage, capturée puis « dressée » tel un animal, ne devait sa survie qu’à l’issue d’un bain de sang contre ses tortionnaires. « On ne connaît pas ce film, mais on le regardera. C’est toujours intéressant de constater qu’on évoque d’autres œuvres dont on n’a pas connaissance ».

A la question d’une éventuelle suite, le duo répondra par la négative : « Non. On a imaginé ça comme un tout. Dès le début, on voulait résoudre La Chienne. Donc pas de suite. Les épisodes 0 à 6 ont été écrits et nous nous sommes arrêtés là. D’ailleurs, à la base l’épisode 0 était un teaser ».

Le personnage principal de La Chienne c’est Zoé, et son interprète se nomme Laurence Dauphinais. Le choix s’est-il immédiatement porté sur cette comédienne ? « Au début, on avait comme idée un personnage plus jeune. Mais elle a livré une très bonne performance et n’a pas eu du mal à nous convaincre. Les deux autres acteurs (François Chénier et Lynda Johnson), on y avait déjà réfléchi à l’écriture ».

Et sinon d’où est venue l’idée de faire une web série gore? « La web série c’est un peu du « démarquez-vous ». Du coup on essaie des choses. C’est le bon côté de l’Internet, avec le fait d’avoir une réaction immédiate. Après notre but, ce n’est pas d’être étiqueté horreur. On ne vient pas de cet univers. Mais c’est une expérience et l’auteur avec qui on collabore (Edouard H. Bond) est un fan d’horreur et de séries B. Du coup on a trouvé un compromis ensemble. C’est quelqu’un qui connaît les codes du genre et qui nous a ainsi permis de ne pas trop tomber dans le déjà vu ».

Des futurs projets ? « On favorise une autre série qui sera écrite cet été et tournée à l’automne. Ce sera du genre Spring Breakers qui rencontre Projet X, voire Jumanji ».

La Chienne a nécessité trois jours de tournage et « beaucoup de nettoyage (rires), des journées très intenses ». Proposée par Studio 4, la plateforme de webséries de France Télévisions, on vous encourage sans plus attendre de vous lancer à sa découverte. Ci-dessous, l’intégralité des épisodes.

Propos recueillis par Sébastien D

https://www.youtube.com/watch?v=ZdzbPXngwHA&index=1&list=PLNZmED5_6Qm6SeO_f58HyJ_7GnrPPEgxU

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