Cette nouvelle saison de “American Horror Story” nommée “1984” est un véritable hommage au genre horrifique du slasher qui a émergé dans les années 80 à l’instar de “Vendredi 13” ou encore “Freddy”. Un genre qui a connu un renouveau spectaculaire avec “Scream” dans les années 90. Composée de 9 épisodes, l’action de cette 9e saison prend place au “Camp Redwood”, référence au camp “Crystal Lake” qui a vu Jason Voorhees (et sa mère) massacrer de nombreux adolescents. D’ailleurs, la saga du tueur au masque de hockey reviendra tout au long de la saison, les références aux films y étant très nombreuses.
Cette année on découvre l’histoire de Brooke (Emma Roberts) qui, fraîchement arrivée à Los Angeles va suivre un groupe de jeunes qu’elle a rencontré pendant son cours d’aérobic, vers un camp de vacances qui a été le théâtre d’un massacre en 1970. Et pas de bol pour eux, le tueur va revenir y faire un petit tour. À base de musiques rétro, bandeaux fluo et coupes mulet, les années 80 sont bien présentes, comme promis. La promesse de voir un slasher sur petit écran est tenue et tous les codes du genre sont parfaitement respectés.
Cette saison diffère légèrement des autres car, d’un, les piliers comme Sarah Paulson ou encore Evan Peters sont absents, ayant préféré se consacrer à d’autres projets mais ils devraient revenir dans la saison 10 (dont le thème est en pleine recherche d’après Ryan Murphy). La place a été faite à une nouvelle génération, un tel changement n’avait jamais eu lieu auparavant et les fans étaient plutôt réticents face à ces nouveaux visages, mais le fait est qu’ils s’en sortent très bien, tous apportent leur pierre à l’édifice, surtout Matthew Morrison avec un rôle dans lequel on n’a pas l’habitude de le voir. Son personnage connait une évolution très intéressante, tout au long des épisodes, pareil pour Mr. Jingles (John Carroll Lynch). On trouve dans cette saison une histoire prenante, rythmée, quelques longueurs (la course-poursuite géante de nuit par exemple) par-ci par-là mais l’ensemble tient bien la route même si on n’échappe pas (comme dans toutes les saisons) à des rebondissements, à partir du 4ème épisode, trop nombreux, un “bordel organisé” avec des serials killers à profusion.
Au final, cette saison “1984” est un bon cru et un bel hommage à une époque qui nous rend tous nostalgiques. On y trouve beaucoup de références mais la qualité est très éloignée des premières saisons et leurs ambiances d’asile psychiatrique ou de foire aux monstre s! Le départ de Jessica Lange ou les épisodes trop courts n’ont rien arrangé à l’affaire et peut-être que 1984 manque de têtes d’affiche pour qui le spectateur pourrait avoir une vraie empathie. Rendez-vous dans un an pour voir quel sera le nouveau thème et si, comme le dit Ryan Murphy, les acteurs préférés des fans seront de retour.
Par Clément GAUGUE