Après trois épisodes forts en émotions et rencontres surnaturelles diverses, l’équipée d’Oren Peli ne démord pas, malgré les regards réprobateurs de Kurt, le mercenaire garde du corps au double jeu, et continue de s’enfoncer le long d’une rivière inexplorée d’Amazonie.
Des retrouvailles chaleureuses avec l’un des caméramen disparus
Pour le quatrième épisode, ce brave Emmet Cole (apparemment pas seulement porté par la magie) lâche derrière lui pour piste l’un de ses collaborateurs, Jonas, retrouvé pendu à une liane mais toujours bien vivant. The River se permet ensuite d’incruster en son sein ce nouveau personnage de caméraman sympathique même si un peu grande gueule. Un nouvel arrivant, interprété par Scott Michael Foster (Greek, Californication), prêt à rester alors que la forêt ne lui veut apparemment pas du bien et – énorme ficelle, une habitude dans cette série – évidemment là pour créer un « triangle amoureux », l’histoire entre Lincoln et Lena sentant déjà bien la routine avant même d’avoir commencé.
Bien évidemment, Jahel, portée sur le mysticisme amazonien, a un jeu de cartes aux couleurs de la malédiction
On regrettera dans cet épisode l’utilisation minimaliste qu’est faite du concept de lianes vivantes et propice pourtant à des débordements dignes d’une des scènes clés d’Evil Dead 1. La structure de l’épisode avec sa rédemption attendue dès le début (et très proche de celle vécue déjà par un autre caméraman – tous des batards au grand coeur, finalement – dans l’épisode Los Ciegos) n’est aussi pas très excitante. La série se rattrape cependant en présentant la face sombre d’Emmet, personnage présenté depuis le début comme un Nicolas Hulot version US et maintenant beaucoup plus inquiétant. L’arrivée de Jonas au sein de la troupe laisse aussi planer quelques questions : que fera le caméraman une fois retrouvé l’homme qui l’a laissé croupir pendant des mois au bout d’une liane maléfique ?
The Dark Side of Emmet Cole
S’ensuit « Peaches », épisode 5, du petit nom donné à Lena par son père, caméraman de Emmet lui aussi porté disparu. Ici, The River semble développer en un épisode tout ce qu’une série normale aurait fait sur au minimum une saison pour l’un de ses personnages clés. A la fin de l’épisode, on peut alors se poser des questions sur le sort de Lena et de son intérêt maintenant à risquer sa vie. Cela d’autant plus qu’elle s’est rendue compte que, finalement, tout le monde s’en foutait de son papa et que la « résolution » de son intrigue n’est pas clairement connectée au destin d’Emmet Cole (à moins de dire, gros leimotiv facile de la série, que toute la magie est connectée à cette fameuse source pourchassée par le reporter fou). Même Lincoln est un peu trop dans la « friend zone » de Lena pour espérer un peu plus de leur relation et donc de la retenir sur le bateau…
Même le producteur a compris que le personnage de Jahel était un peu too much
« Peaches » part complétement dans le fantastique en parlant cette fois de bateaux hantés, de passagers fantômes et de malédiction s’épuisant dès le jour levé. La série t’apprend aussi que prendre des auto-stoppeurs sur une rivière d’Amazonie n’est pas une bonne idée. Se bourrer la gueule avec eux toute la soirée alors qu’ils ne picolent pas, encore moins…
Le père de Lena, entre deux tirades genre “Carpe Diem” & co
On retrouve aussi une nouvelle petite montée de tension comme la série sait y faire, expédiant ensuite rapidement sa résolution avant un vrai climax tout en émotion et à faire pleurer dans les chaumières (même si, il faut l’avouer, que le tout est un peu culcul, porté par des dialogues digne d’un Cercle des poêtes disparus).
Lincoln, ce fripon, grappille quelques points au passage
Review par Alex B
J’ai vraiment aimé cette série!! Chaque épisode nous raconte une nouvelle histoire et puis tournée en amazonie c’est réellement exquis ( l’ambiance moite et glauque de la forêt nous ravie).
En espérant une saison 2, je recommande vivement la saison 1!
Quelle déception…Il n’y aura pas de saison 2.